Le burn-out en milieu professionnel

Le burn-out est une démarche progressive et insidieuse. Il n’est pas à prendre à la légère

Progressif et insidieux

Appelé également « Syndrome d’épuisement professionnel », il se manifeste surtout en milieu professionnel chez tous ceux ou celles qui se donnent avec excès dans leur travail. Mais il peut aussi toucher l’étudiant confronté au stress des examens ou la mère de famille qui veut mener de front toutes ses obligations ressentent aussi cet épuisement.

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En général, quand on ressent une souffrance dans un contexte spécifique, on diminue son implication émotionnelle, on utilise davantage de mécanismes de rationalisation et on adapte ses ambitions à la réalité. Ces mécanismes adaptatifs, à la base sains, adéquats et efficaces, s’ils sont répétés en permanence, aboutissent à un épuisement progressif des émotions, au cynisme et la perte d’ambition.

Littéralement, faire un burn-out, c’est « brûler de l’intérieur, se consumer ». Il s’agit d’un épuisement physique de prime abord. Ensuite, cette grande fatigue se transforme en fragilité émotionnelle et psychique.

A l’origine, on a décrit le syndrome d’épuisement professionnel chez les personnes dont le métier implique une relation intense à autrui  : infirmiers, médecins, mais aussi managers, encadrants…

Les signes du burn-out

Les signes du burn-out ont été identifiés comme une anxiété progressive et constante menant à un vide émotionnel.

Du coup, se mettent en place des stratégies d’évitement et en particulier un sentiment de dépersonnalisation avec diminution progressive de l’implication professionnelle. Ces signes peuvent aboutir à des états de dépression plus ou moins sévères, notamment au passage à l’acte suicidaire.

L’usure qui conduit au burn-out est avant tout physiologique : il s’agit des conséquences d’une situation de stress répétée trop souvent. A l’origine le stress est un phénomène qui permet à notre corps de se préparer à affronter un danger. Des générations d’hominidés qui devaient se prémunir des carnivores qui les guettaient ont pu en réchapper grâce au stress.

Aujourd’hui le stress s’installe en particulier à travers le sentiment d’urgence. Le fait de vivre constamment sur le qui vive est anormal. Le corps n’est pas équipé pour gérer un stress continu. On « brûle de l’intérieur ». Très vite, l’épuisement émotionnel vient s’ajouter à l’épuisement physique.

Le burn-out est le syndrome de la bonne personne : investie, impliquée, voulant faire pour le mieux, on sait que l’on peut compter sur elle. Le processus de burn-out fait également que l’on s’investit de plus en plus car, que se passerait-il si non ? Il faut répondre aux échéances. Mais, le stress fait que l’on multiplie les erreurs. Plus on travaille et moins on en est satisfait. Du coup, l’image de soi en prend un coup. Cette confiance qui permet de supporter les difficultés que l’on traverse s’effrite progressivement. On perd contact avec ses émotions. Le vide s’installe. L’indifférence remplace ce qui, auparavant nous faisait nous lever le matin.

C’est le corps qui craque en premier : maux de ventre, douleurs dorsales, vertiges…Les manifestations du stress s’installent et on veut aller encore au-delà.

Notre approche psychothérapeutique

Il s’agit de mettre en place une thérapie qui ait un impact non seulement sur les manifestations du stress mais aussi sur la façon d’envisager son travail (ou ses études ou sa vie de famille, etc.)
En ce qui concerne le stress, les techniques de détente, de respiration, de relaxation mise en oeuvre par la sophrologie permettent de surmonter les manifestations anxieuses.

Ensuite, il s’agit de repenser la situation qui cause l’épuisement et de pouvoir changer sa perception de la situation, voire, la situation elle-même. Bien sûr, les conditions de travail maintiennent en nous un état de tension et d’urgence. Un certain nombre de facteurs ont été identifiés comme favorisant le stress chronique : le manque de participation aux prises de décisions, le déséquilibre perçu entre efforts et récompense, le manque de communication entre collègues et /ou la hiérarchie…

On constate également que certains schémas de personnalité sont plus touchés par l’épuisement professionnel : la trop grande importance accordée au travail, le perfectionnisme, le manque d’estime de soi, rendent plus perméable au stress. Les contextes de vie tels que la solitude ou encore la perception de responsabilités familiales trop lourdes peuvent aggraver encore le syndrome de burn-out.

Un arrêt de travail est fréquemment prescrit. C’est le temps alors pour traiter non seulement la dimension anxieuse mais aussi pour se repositionner vis à vis de son travail : Y a t il réellement surcharge ? Ne suis-je pas trop perfectionniste, trop préoccupé par le résultat ? Qu’en est-il des autres aspects de ma vie ?

Il s’agit de refonder son activité selon un principe d’autonomie et de plaisir. Cependant, il est important de noter que les facteurs tels que l’organisation du travail mal pensée ainsi que le manque de relation et de confiance entre les différents acteurs impliqués apparaissent comme les déclencheurs du syndrome de burn-out.